Selon Artaud, l'Europe dirige des ombres de la culture. Artaud dit que la culture est “des pensees qui ne sont tournees que vers la faim”, et que “la culture est faite pour regenter la vie”. Un civilise cultive est “un homme renseigne sur des systemes, et qui pense en systemes, en formes, en signes, en representations”. On comprend ainsi chez Artaud la Vie culturelle et eduquee. Mais le Chaos du monde d'aujourd'hui vient de l'Isolement que les europeens ont laisse en heritage, d'autant qu'on perd de plus en plus l'esprit pur : “Nous sommes environnes de papes rugueux, de critiques, de chiens, notre esprit est parmi les chiens”. Nous, les hommes, sommes deja jetes par terre par la pourriture de la Raison. Ce grand monde, deja tourne la tete devant le “cogito” est, “rempli de laideur, un monde peuple de momie. Depuis la Renaissance, le crime, deja fait en occident, c'etait le rompement du Surnaturel vis-a-vis de la Vie reelle, alors, on etait invite par la: “La Renaissance a rompu et l’Humanisme de la Renaissance ne fut pas un agrandissement de l’homme, mais une diminution, puisque l’homme a cesse de s’elever jusqu’ a la nature pour ramener la nature a sa taille”. Les Occidentaux, apres avoir cree le heureurx mal sensible, experimental ou technique, mangeaient la grande flamme de l'Etre et, finalement, l'ont fait disparaitre. Artaud tourne son regard vers l'Orient. En effet l'Orient lui fait face l’espace ou l’esprit est plus grand que l’esprit, les metamorphoses de la vie sont multiples. Cet espace est un domaine incomprehensible aux occidentaux, donc, dit-il, “Que tous ces scribes bavent sur nous qu’ils y bavent par chatrage d’esprit, par impossibilite d’acceder aux nuances, a ces limons vitreux, a ces terres tournantes”. La “l’esprit haut place de l’homme s’interchange sans fin, nous avons capte la pensee la meilleure”. Quand l'Occident avait refuse la metaphysique contre l'Orient, en Orient elle apporte aux gens generaux un autre moyen de vie. Or les occidentaux n'arrivent pas a comprendre le salut loin de la logique. De ce point de vue les chinois sont differents. Donc les chinois comprennent bien ce salut en puisant dans le mot pur qui n'est ni la dialectique, ni le syllogisme: “En face de l’ Europeen qui ne connait que son corps et qui n’ a jamais pu rever qu’ on pouvait organiser la nature puisqu’il ne voit pas au dela du corps, le Chinois, par exemple, apporte une connaissance de la nature par une science de l’esprit”. Avec l'intuition, les chinois connaissent l'etat du Vide et du Plein qu'on peut mesurer le poids de l'ame. Leur culture d'esprit vient de la prise de conscience qu'on pourrait passer la vie dans cet espace et tout en le respirant. Le regard d'Artaud vers l'Orient apparait en quelque sorte a partir d'une quete du concept du Vide qui fait arriver a un point d'absolu. Selon Lao-Tseu, dans son Taoteking : l'espace est un monde qu'on ne pourrait jamais remplir avec la conscience des hommes, mais cet espace est un etre vrai et reel. Cet espace est un lieu au dela de la profondeur et un lieu en dehors de toutes les espaces. Il existe en dehors de toute la continuite et de toute la conscience. Il est un point sublime. Artaud voit le courant de l'absorption de la vie et de la mort, a partir de l'idee du Vide. L'esprit et le corps s'unissent ainsi a un point : “Le vide secrete les Espaces ou murit cette vie”. Le Vide est un concept de l'unite dans lequel essentiellement la diversite nait et se fonde. Chez lui, le Vide joue un grand role de cette maniere: “l’habitude de regarder avant tout en soi-meme, le pouvoir de s’ abstraire et de se delivrer de soi, la purification et l’ oubli qui seuls permettent une transsubstantiation de la vie”. Le monde pourri, l'angoisse personnelle d'Artaud, l'ivresse de la purete et l'etre, la chute vers soi-meme, faire son attention a tout cela et s'enfuir de tout cela, ce sont la passion d'Artaud qui ne fait pas lacher le Vide en le gardant toujours. Artaud tire de Lao-Tseu son idee du Vide, mais en ce qui concerne le Vide, il y a un peu de dfference entre ces deux. Artaud le voit a travers la dialectique et la reconnaissance qui proviennent de l'idee de la matiere, par rapport a ce point de vue, son attitude est loin de la metaphysique de desoeuvrement chez Lao-Tseu. Quand meme on est d'accord avec ce que son Vide est plus eternel que l'acte, et plus reel qu'a present, pourtant sa mise en question de la reconnaissance, semble-t-elle etre liee a l'idee de la distinction. Donc son Vide n'est plus celui de l'Eveille. Chez lui le Vide est une representation de la douleur donnee morbidement par le corps. C'est pourquoi plus on met en figure le Vide, plus la scene nous donne le sentiment terrible. Quand il a essaye de plus en plus de representer le monde identifie au Vide et le monde absolu, mais sans aucun rapport avec sa volonte, ces mondes seront remplis par la douleur. Si par hypothese le vide de Lao-Tseu est ce qui arrive a l'etre reel du desoeuvrement suivant la disparition de l'interet personnel, celui d'Artaud serait le Vide materialise qui arrive a la possession donnee par le renforcement de lui-meme.