Cette etude a pour but de mettre en lumiere les diverses representations de la femme dans les contes de l'Afrique sud-saharienne, en s'appuyant sur quelques volumes des chercheurs francais qui ont collectionne des contes representatifs de cette region. Comme Denise Paulme le remarque bien, un conte s'eclaire en fonction de son conteur, de son auditoire et de son milieu. Pourtant, partant de l'etude de V. Propp, elle montre la morphologie du conte africain qui regroupe 7 types - ascendant, descendant, cyclique, en spirale, en miroir, en sablier et complexe. Nous avons analyse les images feminines dans les contes bambara, malinke et dogon, en mettant l'accent sur la femme dans sa relation avec l'homme, avec la famille, avec le mariage et dans le mythe de la calebasse devorante. Premierement, dans la relation homme-femme, l'homme actif prend l'initiative dans la parole et dans l'action, alors que la femme se montre passive, dissimulant ses desirs. Deuxiemement, il existe beaucoup de contes dans lesquels la jeune fille refuge le mariage. Ceci reflete la dure situation des jeunes filles africaines : des l'a?ge de 14 ans, elles sont obligees de quitter leur parents et leur village natal pour vivre chez les autres qui sont les beaux-parents. Au moment du mariage, elles souffrent du trouble d'identite et du sentiment de deracinement. Troisiemement, on constate que les images feminines en tant que mere et epouse s'organisent autour d'oppositions binaires : l'epouse mal aimee et la favorite, la mere bienfaisante et la mechante mara?tre, la donneuse de vie et la donneuse de mort etc. Quatriemement, dans le mythe de la calebasse devorante, celle-ci symbolise la fecondite feminine et la mere creatrice. Ce qui est important, c'est toujours l'homme qui casse la calebasse devorante pour delivrer les prisonniers en retablissant l'ordre et la paix au chaos initial. Comme Denise Paulme l'a dit en guise de conclusion, “Mythe ou conte, nous tournons autour d'une me?me image negative de la femme”.